e La double matérialité est une matérialité fondée sur les données

La double matérialité est une matérialité fondée sur les données

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Dans cet article, Möbius et Trensition soutiennent que les analyses de matérialité « traditionnelles » ne respectent pas le principe de double matérialité tel que prescrit par la CSRD.

Double materiality

L’ère de la matérialité dynamique et fondée sur les données

Les entreprises prennent peu à peu conscience que la durabilité (ou l’ESG) peut avoir un effet significatif sur les performances financières d’une entreprise - et souhaitent intégrer ces questions dans leur processus décisionnel. C’est précisément la raison pour laquelle la directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) préconise un processus de double matérialité solide, à la fois du point de vue financier et du point de vue de l’impact. Les plateformes d’analyse stratégique (comme le Trendtracker de Trensition) de Trensition) sont un compagnon de confiance dans la nouvelle ère de la double matérialité (telle qu’appliquée par Möbius).

 

Pièce : la matérialité fondée sur les données 

La matérialité fondée sur les données est un processus qui consiste à utiliser des analyses avancées pour identifier et hiérarchiser les questions d’ESG les plus pertinentes pour les activités commerciales et les parties prenantes d’une entreprise. En analysant de grandes quantités de données provenant de diverses sources, les entreprises peuvent obtenir des informations précieuses sur les tendances et les risques émergents, ce qui leur permet de prendre des décisions éclairées afin d’atténuer leur impact et d’améliorer ou de protéger leurs résultats. Une approche fondée sur des données offre une vision plus objective et impartiale de la matérialité, permettant aux entreprises de mieux comprendre leur impact sur la société et l’environnement et à prendre des décisions fondées sur des données probantes.

 

Les normes ESRS 1 et 2, principales normes de rapportage de la CSRD, mettent l’accent sur quelques caractéristiques d’un processus de matérialité solide. Il s’agit de conditions préalables que les processus de matérialité « traditionnels » (basés sur les parties prenantes) ont du mal à respecter.  

  • Basée sur les risques et les opportunités : Les entreprises doivent évaluer la matérialité des thèmes de développement durable en fonction des risques et des opportunités qu’ils génèrent pour les entreprises. Cela nécessite des analyses approfondies et sectorielles de la manière dont les (méga)tendances, telles que le changement climatique, l’économie circulaire et la diversité, se manifestent dans un secteur donné.

  • Prospective : Les décideurs ont généralement du mal à comprendre les fondements des analyses de matérialité. Ils ont une vision trop étroite et rétrograde. Pour réussir dans la décennie à venir, les entreprises doivent se doter d’une approche prospective et proactive de la matérialité, qui puisse fonctionner à moyen et à long terme.

  • Dynamique : En général, les équipes de direction travaillent sur la planification stratégique d'une entreprise sur une base pluri annuelle (entre 3 et 5 ans) avec une évaluation trimestrielle de sa pertience. Une analyse de matérialité visant à informer la stratégie de l’entreprise doit suivre ce rythme. Elle doit être suffisamment souple pour fonctionner dans des intervalles de temps plus courts, et donc passer de statique à dynamique. 

  • Perspective de la chaîne de valeur : Les processus de matérialité traditionnels se focalise sur les vues et attentes des parties prenantes internes à l’entreprise. La double matérialité exige d’une organisation qu’elle adopte une vision globale de la chaîne de valeur (amont et aval). Cela implique l’intégration d’une grande quantité d’informations, de données, de points de vue, etc. Une surcharge d’informations que le cerveau humain peut difficilement comprendre, structurer ou interpréter.

Pour réussir dans la décennie à venir, les investisseurs et les entreprises doivent se doter d’approches prospectives et proactives de la matérialité (Forum économique mondial).

Les caractéristiques décrites sont difficilement conciliables avec les processus traditionnels de matérialité qui sont manuels, basés sur les parties prenantes (et donc subjectifs), et qui prennent beaucoup de temps. Entrez dans une matérialité dynamique et fondée sur les données à l’aide de plateformes de veille stratégique.

 

Une approche concrète de la matérialité dynamique et fondée sur les données

Les entreprises sont confrontées au défi (qui constitue également une opportunité) d’analyser une grande quantité de données afin d’éclairer les analyses de matérialité. Et si nous pouvions utiliser la puissance de l’analyse avancée (encapsulée dans un compagnon numérique) pour soutenir les cadres ESG et les responsables du développement durable dans des processus de double matérialité plus représentatifs, plus objectifs, plus prospectifs et plus efficaces ?

Les analyses avancées peuvent aider à estimer le degré d’influence d’une certaine tendance ou d’un certain thème (ESG) y compris son niveau d’influence et la temporalité d’impact associés sur une entreprise dans un secteur donné. Pour ce faire, il est possible d’analyser des millions de points de données provenant de diverses sources, notamment des articles de presse, des documents réglementaires, des brevets, des informations sur le développement durable publiées par des pairs et des clients, ainsi que des médias sociaux. Les plateformes d’analyse avancée, comme le Trendtracker de Trensition pour la matérialité ESG, utilisent généralement l’IA et le traitement du langage naturel pour donner un sens à toutes ces sources de données disparates. Dans le même temps, elles peuvent compléter d’autres paramètres d’analyse de matérialité prises par les organisations, telles que l’engagement des parties prenantes internes ou l’interprétation des résultats de l’ACV.


Trendtracker screens

La double matérialité exige des organisations qu’elles ne se contentent pas d’estimer la matérialité financière et l’impact des questions ESG, mais qu’elles déterminent également pourquoi et en quoi elles revêtent une importance matérielle. Cela implique d’identifier rigoureusement les risques, les opportunités et les impacts. Les plateformes d’analyse avancée peuvent donner aux entreprises les informations nécessaires sur la manière dont certaines tendances ESG se matérialisent dans un secteur donné, en fournissant des preuves claires de la matérialité. Par exemple, en laissant entrevoir les principaux positionnements de concurrents, en repérant les propositions réglementaires à venir ou en détectant l’évolution des perceptions ou des demandes des clients.

Et si nous pouvions utiliser la puissance de l’analyse avancée (encapsulée dans un compagnon numérique) pour soutenir les cadres ESG et les responsables du développement durable dans des processus de double matérialité ? 

En conclusion, nous pensons que l’utilisation d’une approche de la matérialité fondée sur les données permet aux entreprises de combler certaines lacunes dans les processus traditionnels de matérialité et de respecter le principe de la double matérialité. Elle permet d’identifier les tendances et les questions ESG émergentes ou potentielles qui n’étaient peut-être pas présentes dans l’esprit des entreprises auparavant. En outre, elle offre une vision plus objective et impartiale de la matérialité, puisqu’elle se fonde sur des données plutôt que sur les opinions des parties prenantes internes.